De Cocagne en Verlande

Les protagonistes sont deux chefs d’Etat. Angèle est de Cocagne, Rodrigue de Verlande. Pays imaginaires ? Certes. Toutefois, Cocagne est en Europe et Verlande en Afrique.

Chefs d’Etat. Si l’on se souvient du potentiel tragique que recèlent ces rôles, on s’aperçoit à toute heure désormais de leur formidable puissance comique.

Imaginez qu’à l’heure où une crise internationale importante semble couver une guerre, l’amour, ou du moins un discours sur l’amour, dont la sincérité même hypothétique serait encore une forme de manipulation, s’immisce dans les relations entre nos chefs d’Etat ; que des lettres s’échangent, qu’une rencontre diplomatique secrète tourne au demi-fiasco, voire au fiasco total ; que nos protagonistes se découvrent sans pouvoir réel sur rien et que tout, dans toutes les dimensions, finisse par partir en javel…

Le ridicule, on le voit, n’est pas loin ; mais ne se pourrait-il pas, contrairement à ce que dit l’adage, qu’il tue ? Et copieusement.

De Cocagne en Verlande est un impromptu, une fantaisie, une pochade pour le plaisir du jeu, écrit tout exprès pour Annick Gambotti et Joël Lokossou. C’est en prose et en vers ; c’est épistolaire et théâtral ; c’est politique, amoureux, retors, absurde, surnaturel et d’autres choses encore… – Pascal Adam